Mes aventures n’en finissent pas dans le métro parisien. Ce matin, alors que je me dirigeais vers l’école je suis devenue professeur honoraire de communications téléphoniques. Je traduis, j’ai appris à une parfaite inconnue à utiliser les textos dans son portable entre Anvers et Stalingrad.

Assise sur un strapontin, je lisais avec attention mon Direct Matin. Une femme noire, la cinquantaine passée,  s’est approchée de moi. Elle m’a demandé de façon un peu brutale de lui montrer comment fouiller dans son portable et trouver les textos. Vous me direz, avant la première tasse de café tout semble brutal. Quand je suis sortie de ma stupeur, j’ai compris ce que la dame attendait de moi. En faisant preuve d’énorme dextérité, menu, messages, boîte de réception, je lui ai montré comment se servir de son portable.

En ayant très peu de temps pour réagir et encore moins pour réfléchir, je me suis demandée pourquoi elle m’avait sollicitée Je veux dire, pourquoi moi et pourquoi pas ma voisine ? Qu’est ce qui a poussé cette dame à m’approcher ,moi, et pas une autre? Dans la méfiance qu’on enfile à chaque fois qu’on franchit la porte de nos maisons, quand je suis descendue du métro pour emprunter la ligne 5, j’ai vérifié mon sac pour voir si tout y était. Ce qui est absurde car tout au long de mon cours j’ai vu les mains de cette femme imiter les mouvements de mes doigts.

C’est une mauvaise expérience qui m’a fait vérifier le contenu de mon sac. De toute façon si quelque chose avait disparu, il était trop tard. Tout ça prouve que je ne suis pas encore complètement blasée. Bonne nouvelle?

(17/11/2009)