Du glamour, de la légèreté, de l’élégance. Eh bien non, c’est juste une expression que j’ai trouvée(je ne sais même pas si elle existe) pour définir mon statut de ces deux derniers jours.

Je vous explique, il s’agit d’aller vers les gens, un petit morceau d’arbre mort en main, appelé « flyer » pour faire cool, et avec un grand sourire les inviter à le prendre. Au mieux on vous prend le  prospectus, au pire, on ne vous regarde même pas.Combien de fois avez vous complètement ignoré le jeune homme ou fille qui habillée d’un uniforme ridicule vous supplie du regard de vous daigner à prendre le papier qu’il vous tend? J’avoue que comme vous, j’ai fait la parisienne pressée maintes fois. Moi aussi j’ai contourné, ignoré ou accéléré le pas à la vue d’un de ces jeunes qui essayent de se débarrasser tant bien que mal de leurs piles de flyers.

Et encore, je ne portais pas un uniforme humiliant et j’ai trouvé une tactique:on attaque la gent masculine à la sortie du métro. « Bonjour monsieur! » »Au revoir monsieur! »Et on le dit très fort, comme ça on les réveille de la stupeur dans laquelle ils avaient sombré dans les transports en commun.Quelle victoire de voir s’éloigner un heureux passant avec un des flyers en question! Et deux secondes après on se sent comme un cafard écrasé quand on se fait presque renverser par le prochain passsant qui non seulement refuse de prendre ce que vous lui offrez mais il est convaincu que vous êtes complètement transparents.

Je ne dis pas qu’il n’y a pas des gens qui refusent courtoisement, il y en a même qui vous disent merci. Honnêtement quand vous commencez à ne plus sentir vos doigts ça fait du bien. Belle expérience anthropologique.

(04/11/2009)