Mini-jupe, collants épais et boots, voici ma tenue d’aujourd’hui. A priori ça n’intéresse personne. Mais en parlant avec un ami de tout et de rien, j’en suis venue à parler à quelle point je me sentais libre. Libre de porter une jupe courte sans être accablée de propos vulgaires et dénigrants, sans être pelotée dans le métro sans aucune gêne. Et si par malheur je m’étais faite violée, ça n’aurait pas été de ma faute.
C’est il y quelques minutes que j’ai appris que ma naïveté n’a pas de limite. Un chiffre : 48 000. Un pourcentage: 5%. En France il y a 48 000 viols de femmes tous les ans, il n’y a que 5% d’entre elles qui portent plainte. Si c’est comme ça ici, j’imagine ce que ça doit être chez moi, pays macho par excellence. Ces chiffres ne représentent que les viols, tout ce qui est violence, et harcélement moral ne rentrent pas dans cette étude. Le 25 novembre on « fêtera » la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. A l’occasion de cette journée, il faut regarder en arrière pour se rendre compte des progrès qu’on a faits, prendre conscience et de la force. C’est ainsi qu’on surmontera les obstacles pour arriver à une situation digne de notre sexe.
Du respect pour commencer, de l’éducation, de la liberté et de la LIBERTE. Ce qui est désolant c’est que je pourrais continuer ma liste. La prochaine fois que je mettrai ma jupe je penserai que, certes j’ai de la chance de pouvoir la porter sans aucune contrainte, mais que je ne suis pas à l’abri de la brutalité d’un monde qui trouve encore certains comportements « normaux ».
(21/11/2009)