jPod ma nouvelle bible

Jpod, ma nouvelle bible. La semaine dernière, j’ai embelli mes trajets journaliers d’une lecture très sale. Comme on dit en anglais, sortez la tête des gouttières ! Ce n’est pas ce genre de littérature sale. J’ai lu presque d’un trait le nouveau pavé de 504 pages de Douglas Coupland. Un livre où il y a un personnage qui s’appelle Evil Mark, ou Mark le maléfique est absolument à lire.

Jpod est le roman de l’âge Google. Moi qui ne suis pas très branchée ère 2.0, j’ai été complètement immergée dans le monde très bizarre de 6 programmeurs de jeux vidéos, coincés dans la branche la plus geek d’une entreprise localisée à Vancouver. Une fois qu’un programmeur arrive dans cet univers parallèle il ne peut plus y échapper. La vie de ces 6 personnages est comme un jeu vidéo très pervers. Ethan Jarlewski est le personnage principal, c’est lui qui est en charge de raconter les histoires les plus délirantes. A travers ce personnage on voit projetés sur l’écran de son ordinateur touts les enjeux complètement alambiqués de notre monde d’aujourd’hui. La montée en puissance de la Chine est traitée de la façon la plus cynique possible.

Délicieusement maléfique

Quand je dis que ce livre est délicieusement maléfique c’est parce qu’il fait appel à nos instincts les plus bas. On se retrouve à rire aux éclats quand Jarlewski enterre avec sa mère quelqu’un qu’elle vient de tuer. Avec la même mère qui est spécialiste de la culture de cannabis. La même mère qui s’abandonne aux plaisirs de Sapho avec la mère d’un de ses collègues de travail. Je ne dévoile pas le mystère…Tout ce que je peux dire c’est que tous les personnages habitent un monde complètement amoral où seul Saint Google connaît toutes les réponses.

J’ai eu la chance ou le malheur de le lire en français. La traduction est aussi géniale que le livre, l’humour Nord-Américain est parfaitement bien rendu. Ce n’est pas pour rien, que j’étais la seule à sourire voire à rire aux éclats dans une rame de la ligne 2 à 20h du soir, quand tous les zombies rentrent d’une très looooooongue journée de travail. Christophe Grosdidier est le traducteur des folies de ce livre, ayant fait un peu de traduction (et en étant très mauvaise), j’apprécie un travail de cette qualité. Je suis allée lire quelques extraits du livre en anglais sur la page de Jpod www.jpod.info. C’est aussi drôle en anglais qu’en français. Pour rendre exactement l’essence des dialogues il faut tout simplement être doué. Je suis devenue fan de Coupland et de son traducteur.

Dialogues

L’écriture est constituée de deux dialogues. Les dialogues entre les personnages et les dialogues entre Ethan et nous. Ce sont ses rêveries à la Scrubs qui nous laissent pénétrer dans un monde ou on envisage des partouzes avec Ronald McDonald (la mascotte de McDonald’s) et on est amis avec un passeur de Chinois, en étant parfaitement conscient de ce qu’il fait. Au revoir le politiquement correcte ! Ça fait du bien ! « J’ai une théorie sur les réunions et la vie : les trois choses que vous ne pouvez pas simuler sont les érections, la compétence et la créativité » Voici un petit aperçu de la philosophie de Coupland. Vous y adhérez vous n’y adhérez pas. En tout cas je n’ai pas pu me remettre à la lecture après ça. Toutes vos suggestions sont les bienvenues.

JPod de Douglas Coupland est édité en France par la maison au Diable Vauvert, il est à 22 euros. Je ne sais pas combien ça fait en paires de baskets chinoises achetées dans une Zone Économique Spéciale. Mais je sais que le prix en vaut la chandelle.

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