Où est ma couronne? Dans la série les folles escapades des beaux jours, dimanche, je me suis rendue à Versailles. Oui, madame était invitée au château.
Avec un groupe d’amis, on a préparé le pique-nique, on avait envoyé un groupe d’exploration tôt le matin pour voir si ce n’était pas un territoire hostile. Non, la vérité c’est qu’une partie du groupe, dont moi était très fatiguée et voulait dormir jusqu’à tard. Avec les moins courageux, on s’est donné rendez-vous, où ça ? Place de Clichy bien sûr, à 11h45 pour ne pas trop brusquer le sommeil des uns et des autres. Surtout, parce qu’on était chargés du moment le plus important de la journée : le déjeuner. On devait donc y être vers 1h.
Loin de Paris
La veille, on avait tracé un plan de route infaillible qui nous emmènerait le plus vite possible jusqu’à Versailles. Presque à midi, on n’était pas assez réveille pour se rendre compte qu’on avait pris le chemin le plus long. En carrosse royal la question ne se serait pas posée. A Porte Dauphine, on devait prendre le RER C. Mes deux chevaliers ne savaient pas quel train il fallait prendre et on attendait un deuxième sir qui était légèrement en retard. Comme je suis une princesse, je me suis assise et j’ai attendu les résultats de la délibération. Après un long moment de contemplation devant le panneau, un des chevaliers a décidé du chemin à pendre. Moi, j’ai souris et j’ai sorti mon éventail. Non je n’ai pas d’éventail mais j’aurais pu, pour me mettre dans l’ambiance mais avec mon short et mes ballerines j’étais loin de porter une tenue ad hoc.
Au fur et à mesure qu’on s’éloignait de Paris, un de mes compagnons n’arrêtait pas de dire: « Je me sens tellement loin de Paris ». Il est breton résidant à Bordeaux. Il est à Paris depuis peu pour un stage mais, il parle déjà comme un parisien d’intramuros alors qu’il est banlieusard. J’ai ris tout le long du chemin surtout parce que nos conversations ne volent pas très haut. Une heure après le début du périple on est finalement arrivé. Mais une partie de la suite royale restait à la traîne. On a été cordialement reçus par la Vicomtesse de Convention et par la Duchesse d’un vignoble à Bordeaux. Enfin « cordialement », la première question qu’on nous a posée a était : « Il est où le pain? » Chacun ses priorités. Le pain est arrivé tout de suite après, mais pas en entier.
Fichtre !
Notre copain avait été la victime de vol violent de pain dans le métro. Un homme lui a carrément arraché une baguette des mains. La victime n’a pas eu le temps de dire « mangez de la brioche ! ». Il s’est remis de ses émotions et on a pénétré dans les jardins de Versailles. De la verdure à perte de vue et le château en toile de fond. Pas mal pour un dimanche au vert. Après les exclamations qui s’imposent c’est notre appétit qui a pris le dessus. Fichtre ! Où souperons nous ? Le bosquet de la reine a été l’endroit de choix après multe délibérations. Nous, on mange du Patté Hénnaf dans le bosquet de la reine. Très logique.
Après une courte digestion, on est parti à la découverte des jardins. On comprend pourquoi ils avaient des chevaux, les pieds commencent très vite à faire mal mais ce n’est pas très important. C’est un endroit très beau qu’il faut visiter au moins une fois dans sa vie. C’est incroyable d’imaginer que la plupart de la tuyauterie qui alimentait les fontaines à l’époque de Louis XIV fonctionnent toujours. On a fait les bons touristes et on a pris des photos de groupe.
Regina
Mais ceux qui vont jusqu’au bout de la « touriste-attitude » louent une petite voiture, comme ça ils peuvent parcourir tout le jardin sans fatiguer leur petits pieds. Ce qu’ils font en revanche quand il faut aller au toilette. On peut être dans une étendue énorme de jardin mais, on trouve toujours la manière de s’amasser dans quelques mètres carrés et faire la queue, tout ça juste à côté d’une vente de viennoiseries et de pizza regina. Oui il faut respecter la thématique de l ‘endroit. On a passé un incroyable après midi en bonne compagnie. Mais le retour a été un peu dur, pour bien nous rappeler qu’on rentrait à Paris, le RER était rempli.
Pour finir cette journée en beauté, on est allé boire un verre du côté de la monarchie contemporaine. On s’est désaltéré dans une brasserie du 16ème arrondissement de Paris devant la Maison de la Radio. Après ça, chacun est rentré dans son royaume, mes chevaliers m’ont laissé à une station de métro de chez moi. Et, moi je suis remontée dans ma tour avec le souvenir d’un beau dimanche et le désir de revenir pour visiter la galerie des glaces.
(27/04/2010)
Une réflexion sur “Un dimanche chez Louis”