Soirée aérienne. Tous les ans, les musées de la France sont ouverts et gratuits l’espace d’une soirée pour faire plaisir aux amateurs convaincus ou inviter les curieux à la découverte.
Samedi, a eu lieu la Nuit des Musées et je ne pouvais pas manquer cette chance. Au lieu d’aller à l’expo d’artistes espagnols Du Greco à Dali au musée Jacquemart André, je me suis laissée guider par le choix de quelqu’un d’autre. Direction donc de la Cité des Sciences dans le nord de Paris. Ce n’est pas que je n’aime pas les sciences mais, je n’ai pas l’esprit scientifique et encore moins cartésien.
Du coup, je ne vais pas être à l’initiative d’escapades scientifiques. Pourquoi suis-je allée ? Parce que quand on est avec des gens passionnés de quelque chose, ils en parlent et font vivre leur passion, c’est alors plus facile de se prendre au jeu et de finir par jouer avec un modèle de la fusée Ariane.
Du vrai faux
En ce moment, la Cité des Sciences, accueille l’expo Contrefaçon. C’était le but principal du voyage, et si je pouvais voir des sacs Hermès contrefaits j’étais contente. En ayant vécu à Mexico et en ayant visité un des plus grands marchés de la contrefaçon en Amérique Latine (je n’en suis pas fière), une petite expo n’allait pas m’impressionner.
Ce n’était pas éblouissant mais intéressant tout de même, surtout l’animation où vous apprenez à détecter les faux billets et pourquoi le numéro de série des billets en France commence par un « U ». D’ailleurs, j’étais choquée de voir qu’on contrefait des préservatifs. Mais c’est super dangereux ! Après, on se demande pourquoi la terre est surpeuplée. On a quitté l’expo à 21h30. Un piano suspendu nous attendait à deux pas de là.
Piano en lévitation
Le musicien catalan David Moreno était chargé de la plus grosse animation de la soirée. Le pianiste a joué à la verticale à 6 m de haut. Oui, oui c’est possible. La queue du piano a servi d’écran où l’histoire que le catalan racontait avec des notes était projetée en images. Pendant 10 minutes, voire plus, l’audience a eu droit à un concert de musique très variée. Je ne saurais pas vous dire les styles qu’il a joués, je ne m’y connais absolument pas.
Ce que je peux dire en revanche, c’est que c’était une expérience de pure évasion avec du jazz à la clé et beaucoup d’humour décalé de la part de M. Moreno. On était par terre, ce n’était pas confortable mais c’était encore moins confortable pour lui, qui devait jour attaché à je ne sais pas trop quoi.
Ariane et moi
Après le concert, moment fort de la soirée, on a poursuivi la découverte (pour moi) de la Cité des Sciences. On a vu les innovations pour le transport avec un tas de termes compliqués qui impliquent des réserves d’énergie où quelque chose du même genre. Plus loin, des fusées et des satellites ne demandaient qu’une ingénieure novice vienne les chercher.
Pendant presque une demi heure, je suis restée dans un coin de la cité à jouer aux Legos avec un petit modèle de la fusée Ariane et un autre d’un satellite quelconque; avec des pièces détachées il fallait recréer ces deux engins. Ce n’est pas facile quand vous avez des fous rires et des mamans qui passent avec leurs petits enfants. Vous pouvez lire dans leur regard qu’elles préféreraient que ce soit leurs bouts de choux qui jouent à la fusée et non de jeunes adultes, soit disant responsables et sérieux.
On a fini par laisser la fusée tranquille et s’attaquer aux autres ailes du musée. Quelques météorites et plaques tectoniques après, on a décidé d’abandonner le monde de la science, vers minuit, pour regagner le monde urbain. Un long trajet en métro était au programme suivi d’une longue nuit de sommeil.
(17/05/2010)