Tache noire. Cela va faire presque un mois qu’une plateforme de pétrole a explosé en causant des immenses dégâts dans le Golfe du Mexique. On calcule que chaque jour, l’équivalent de 190 900 litres de pétrole se déversent sur la mer, même si des scientifiques pensent que cette quantité serait bien plus importante. L’industrie maritime et l’écosystème de la Louisiane sont en grave danger.
L’immense nappe qui échappe au contrôle humain pour l’instant, pourrait avoir des effets irréversibles sur le mode de vie de cet état américain. Excédé, Barack Obama, le président des États-Unis a déclaré que, British Petroleum, l’entreprise pour laquelle on exploite le pétrole dans la plateforme qui a explosé devrait payer.
Et le Mexique dans tout ça ?
Felipe Calderon, le président du Mexique emboîte les pas de son homologue américain en déclarant que, si on arrivait à prouver que cette marée noire avait des effets néfastes sur la faune et la flore marine du littoral mexicain, le président exigerait des réparations à BP. Le Ministère de la Marine estime que pour l’instant aucune conséquence n’est à déplorer.
Mais c’est à long terme que l’on peut vraiment calculer si le pétrole déversé met les côtes en difficulté, ce n’est pas pour autant que ce pays va forcément y échapper. La saison des ouragans approche à grands pas, les vents et le mouvement de la mer pourraient modifier la trajectoire du cru; de même, aux mois d’automne, les courants marins changent de direction. Le Mexique pourrait ne pas être épargné par la catastrophe environnementale.
Trous de mémoire ?
Il est important de s’assurer que le littoral mexicain reste sain et sauf en fesant des études qui sont en cours. Il est aussi important que le responsable de la catastrophe naturelle répare à court, moyen et long terme ses erreurs. Il est également nécessaire de rappeler que les eaux du Golfe du Mexique baignent des côtes mexicaines et américaines. Ce qu’on a tendance à oublier.
Comme en ce moment M. Calderon est très occupé avec les « narcos », les assassinats, les élections des maires et d’autres petites bricoles, c’est une bonne nouvelle que le président du pays aztèque se souvienne de l’environnement.
(15/05/2010)