« On se rencontre donc Place Clichy ». La dernière phase de rénovation de la Place de Clichy a commencé il y a quelques jours.Le colonel Clichy est enveloppé d’un drap en attendant son lifting et la pagaille est maintenant juste devant ma porte d’entrée.
Il y a quelques jours je pouvais me plaindre de la difficulté d’accéder à la bouche de métro. Maintenant je peux aussi me plaindre de commencer ma journée avec la symphonie des machines qui perforent la terre, qui la remuent, et qui la remettent en place. Le monsieur du kiosque, remplaçant de mon marchand de journaux a inauguré son tout nouveau lieu de travail. L’autre jour, quand il faisait beau, il avait même installé une chaise et une petite table qui faisaient terrasse. Comme quoi, la place est vraiment en transformation. La phase 2 qui a eu lieu du mois de février à avril vient de s’achever.
Une activité nocive
La création de la promenade verte où un certain commerce vert typique à cet endroit risque de s’épanouir. Mais, les arbres sont encore trop petits pour couvrir toute activité illicite. L’inauguration du kiosque fait partie de la phase 2, il manque juste que le marchand de gaufres retrouve son stand. Oui avant les travaux il y avait un marchand de gaufres sur la place mais je ne le fréquentais pas. Son activité est nocive à ma ligne. Il avait un pot énorme de Nutella, il fallait éviter à tout prix de tomber dans les maléfiques mains du marchand de gaufres. On s’égare.
La phase 3 vient de commencer. Ce sont les trottoirs de la chaussée nord du boulevard qui vont être embellis, d’après la Mairie de Paris. Autrement dit, ce sont mes trottoirs (exactement, je les possède) qui sont entrain de subir de gros changements. Et avec eux, mon humeur matinale. En semaine, en début de journée, je suis loin d’être un rayon de soleil en plein remake de Cendrillon. Vous savez, la scène où elle se fait habiller par des oiseaux et elle chante avec eux.
Moi, les pigeons obèses de Paris ne m’habillent pas. Du coup, l’heure dont je dispose pour me préparer est trop courte. Quand vous êtes tête en l’air comme celle qui écrit, vous remontez quatre étages parce que vous avez oublié un papier important. Du coup quand vous sortez, vous êtes déjà fatigués et vous n’avez pas envie d’ouvrir la porte de votre immeuble et tomber sur des machines qui, font un vacarme impressionnant, ce qui ne fait que s’ajouter aux bruits caractéristiques de la place.
(10/05/2010)
Une réflexion sur “Vie tranquille de quartier”