Bienvenue dans le « Schnord». Quand vous pensez à la plage, vous pensez certainement au soleil, au sable fin et à la chaleur. Les plages de Dunkerque ne vous viennent certainement pas à l’esprit. Mais quand vous avez l’esprit tordu, vous croyez que c’est une très bonne idée d’aller passer un samedi estival à la « plage » de Bray-Dunes.
Quand j’ai fièrement raconté mes projets du weekend, plus d’un s’est moqué de moi. Mais comme je ne crois pas aux clichés et je préfère voir les choses par moi-même, j’ai pris le train en direction de la côte nord sans hésitation. Il faut dire que les promotions de la région du Nord-Pas-de-Calais sont bien encourageantes. Vous pouvez aller à la mer ou à la campagne pour juste 1 euro, à condition d’avoir le Pass Régional Grand TER.
C’est une initiative pour permettre aux familles, qui n’ont pas les moyens de partir, de s’offrir une journée à la plage. Et les familles en profitent ! Comme les places dans les trains ne sont pas assignées, c’est le premier arrivé qui est servi. Évidemment, je n’a pas été la première. Alors, j’ai passé, sur un strapontin, une heure délicieuse devant les toilettes . On aurait dit que toutes les familles lilloises accompagnées de leurs chérubins avaient décidé de partir. Et qui dit enfant en bas âge dit passage obligatoire aux toilettes au mois trois fois par heure. Impossible de dormir !
De petites pensées rassurantes
« Ce n’est pas grave, ce sont des enfants, c’est normal, la plage m’attend… » Que des petites pensées pour me rassurer, mais le pire restait à venir. Au fur et à mesure que l’on s’approchait de la côte, un énorme nuage gris menaçait de gâcher notre samedi. A quelques minutes de l’arrivée, le cumulus s’est dissipé.
Une fois arrivée à Dunkerque, j’ai pris la navette pour découvrir la plage de Bray-Dunes (les agents touristiques doivent recevoir une grosse commission à chaque fois qu’ils arrivent à vendre un séjour là-bas). Le soleil est revenu, la température était agréable même si je portais un petit gilet. Je me faisais déjà une joie de faire le lézard sur la plage et construire des châteaux de sable.
Une fois passés les baraques à frites et les stands vendant des gaufres et des « crèpes » (si, si je vous jure, c’était orthographié comme ça !), vous arrivez finalement devant la plage. Si vous pouviez seulement apprécier la couleur de l’eau…Mais vous ne pouvez pas ! Vous êtes à des kilomètres de l’eau, la marrée est basse. Et de toute façon, même si vous vouliez voir l’eau, vous ne pourriez pas. Il y a un vent infernal qui vous oblige à fermer votre petit gilet et à fermer les yeux pour ne pas être aveuglés par le sable.
Un froid caniculaire
Malgré les conditions, on est resté au moins pendant une heure pour déjeuner et faire semblant d’être à la plage. Mais le froid nous a chassé. Au mois de juillet, quelques jours après la canicule, à la plage, le froid nous a chassé. On est reparti à Dunkerque, on a fait le tour du centre-ville, on a visité le beffroi du port.
J’évoque cette journée « beffroyable » sans aucun regret. Quand on est très bien accompagné, même les pires situations deviennent une belle aventure. Ce que j’ai appris de cette aventure c’est que les clichés sont parfois fondés.
(22/07/2010)
2 réflexions sur “Vive les clichés !”