Hier, les Lillois ont encore battu le pavé pour protester contre la réforme des retraites. La veille, Martine Aubry avait fait appel aux jeunes pour renforcer les rangs des manifestants. À Lille, semblerait-il qu’ils n’aient pas entendu la chef du Parti Socialiste.

Le fantasme du CPE

En évoquant cette loi votée  puis abrogée, suite aux manifestations des jeunes, la maire de Lille espérait  motiver une génération qui ne se sent pas forcément concernée par les retraites. À Lille, les manifestants ont été moins nombreux « mais toujours motivés » comme titre sa Une La Voix du Nord ce vendredi 24 septembre.

Dans le cortège, on pouvait apercevoir des assidus des protestations de rue. Des quadragénaires du privé et du public ont dit non à cette réforme qu’ils jugent « injuste ». Des femmes, enfin, étaient en tête de file. Elles sont les plus affectées par la réforme.

Mais où étaient les jeunes ?

Selon certains ils étaient là, pour d’autres, ils ont brillé par leur absence. À l’image de la bataille de chiffres entre police et syndicats, il est difficile de savoir si les jeunes se sont fortement mobilisés. Mais j’ai constaté qu’ils n’étaient pas très visibles dans le cortège.

Les syndicats préparent d’ors et déjà la suite des évènements. Une réunion entre les différents syndicats aura lieu aujourd’hui pour décider de la date d’une future manifestation. Une grève reconductible est envisagée. Le Sénat doit toujours examiner le texte à partir du 5 octobre. Les syndicats ne s’avouent pas vaincus.