
Aujourd’hui, c’est la journée mondiale contre le diabète. A l’hôpital de Fourmies dans le département du Nord, toute une équipe se mobilise pour prévenir, éduquer et guérir. 300 millions de personnes sont touchées dans le monde. Et 3 millions en France.
Dans une petite fourmilière, on s’active. Au centre hospitalier de Fourmies (Nord), on prend très au sérieux le problème de diabète. La population de cette ville d’environ 14 000 habitants est plutôt âgée. Tranche de la population très sensible à l’épidémie. Sa particularité : il n’y a pas de symptômes.
Dominique Fourdrain est infirmière spécialisée dans la maladie à l’hôpital de Fourmies : « Le diabète est une vraie problématique dans le Nord. Les personnes ne font pas attention à leur alimentation et on ne fait plus de sport : c’est un gros souci ! Cette maladie est sournoise car on ne peut la détecter que grâce au dépistage. Elle est souvent accompagnée d’une prise ou perte de poids. Mais les patients associent ça à leur régime alimentaire. » C’est pour cette raison qu’elle et son hôpital mènent une campagne de prévention auprès de la population.
15 minutes pour prévenir
Le 30 novembre 2010 aura lieu, à Fourmies, une journée de dépistage gratuit du diabète, des maladies rénales et des risques cardiovasculaires. Elle est à l’initiative de la mairie et du conseiller municipal délégué à la santé, et docteur Toufik Boubia. 15 minutes seront consacrées au dépistage de chaque patient.

Ce médecin est chargé du centre d’hémodialyse du même hôpital. Ce lourd traitement qui purifie le sang de tous les déchets organiques. Le foie a normalement cette fonction, mais le diabète entraîne l’insuffisance de cet organe.
« C’est la première maladie qui rend aveugle », averti le médecin. Dans ce centre, des infirmières se forment à la prise en charge de la maladie. Ce sont souvent les mêmes infirmières qui s’occupent du processus de l’hémodialyse.
Une épidémie, pas une fatalité
Des diététiciennes sont présentes aussi. Une fois la maladie détectée, les patients doivent prendre en main leur alimentation. Quoi manger ? Quoi éviter ? Elles répondent à ces questions. Dans ce centre, 32 personnes sont prises en charge aujourd’hui .
Elles viennent pendant quatre heures, trois fois par semaine. C’est ça aussi le diabète : la dépendance à la dialyse ou à l’insuline. Voilà un message de prévention ! Mais le Dr. Boubia se veut rassurant : « Aujourd’hui, avec les nouvelles techniques et machines, un patient peut avoir une bonne qualité de vie pendant 30 ans. »
Le diabète en quelques questions
Qu’est ce que c’est ?
Une maladie chronique caractérisée par un excès de sucre dans le sang. Ça se traduit par une carence en insuline. Hormone nécessaire à l’utilisation du sucre par les cellules de l’organisme.
A quoi est-elle due ?
Des facteurs génétiques et environnementaux conjugués peuvent déclencher la maladie. Dans les pays en voie de développement, le changement brusque de mode de vie en est à l’origine.
Quelles sont les conséquences ?
Dans les cas les plus extrêmes, les victimes peuvent perdre la vue, être amputées d’un membre ou avoir des complications dans de nombreux organes.
Peut-on mener une vie normale ?
Oui. A condition d’être suivi de près par un spécialiste. Le sport et une alimentation saine contribuent à avoir une bonne qualité de vie.