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La mer en hiver. Les gens qui ont connu des plages au sable chaud, des cocotiers et un air moite, ne font pas de balades sur la côte en doudoune. Ils n’ont pas l’habitude du moins. Dans le Finistère, en Bretagne, c’est exactement ce qu’on fait. Bonnet, gants, bottes, écharpe, c’est parti ! Et des lunettes de soleil au cas où, car ici « il fait beau cinq fois par jour » comme disent les Bretons.

Pointe Saint-Mathieu, la Pointe de Pen Hir dans la Presqu’île de Crozon, le Cap de la Chèvre et d’autres pointes, au nom mystérieux. La même côte accidentée, escarpée qui donne le vertige, mais trois paysages distincts. C’est une carte postale animée par l’herbe, les phares et les goélands. Cette carte est colorée par le goémon, un type d’algue marron et comestible. Les chevaux le  faisaient monter du bord à l’aide d’un système de poulies.

Le gouffre

La mer immense borde des parois, elles aiment rappeler qu’autre fois, il y a eu une rupture. Les continents ont dérivé et le Finistère a hérité de ces rochers. La marée basse, la mer semble inatteignable. Le gouffre entre les pieds du promeneur et la mer est d’autant plus envoûtant. Méfiez-vous des pentes en explorant ces côtes. Les petits cailloux sont glissants et la chute immense n’est qu’à quelques pas.

Il n’y a pas grand monde, c’est les vacances. Quelqu’un m’a dit : « Les Bretons sortent quand il pleut mais pas quand il fait froid. » Confirmé. Alors, cette côte aux allures de serpent de mer, appartient à ceux qui veulent se faire fouetter le visage par l’air marin, et la beauté d’une eau bleu profond; pendant quelques heures ou même quelques jours.