Un terrorisme à deux visages. La justice américaine a inculpé deux ressortissants iraniens accusés de tentative d’assassinat de  l’ambassadeur d’Arabie saoudite aux Etats-Unis. L’attentat a été déjoué. Mais une « alarme terrorisme » a été déclechée au niveau mondial. Une attaque se préparait à l’ambassade d’Israël en Argentine.  Les autorités américaines montrent du doigt l’Iran. Téhéran crie au complot et dément en bloc les accusations. Il s’en suit une crise diplomatique entre les deux nations. Mais on ne soupçonne pas qu’un autre pays joue un rôle essentiel dans ce film hollywoodien : le Mexique.

Jeudi, un sénateur de la majorité mexicaine (droite), Felipe Gozalez, a demandé au ministère des Affaires étrangères du pays un rapport dans le but de savoir si les autorités aztèques ont coopéré avec les  américaines pour empêcher l’attaque terroriste. Selon ce sénateur, et d’autres entités nationales, dont le ministère de la Justice, il s’agit de savoir si l’aide apportée aux États-Unis fait partie de la stratégie d’ (in)sécurité  nationale.

Derrière cet attentat déjoué il y aurait l’Iran, mais aussi un groupe de narco trafiquants mexicains, d’après Felipe Gonzalez. Pour ce politique, le Sénat doit être au courant d’un lien possible entre des terroristes iraniens et des cartels de la drogue. Les États-Unis ont déjà livré quelques informations allant dans ce sens. 

Des interventions à la télévision à une heure de grande écoute en échange d’otages, des attaques à l’arme lourde, des exécutions barbares…On savait déjà que les cartels de la drogue pratiquaient des méthodes terroristes. On savait aussi que ces cartels s’ouvraient à l’international. Mais si  l’alliance terroriste irano-mexicaine est confirmée, on découvrira un nouveau visage de ces groupes qui sèment la terreur. Accessoirement, le Mexique  devra affronter une crise diplomatique sans précédent.