Ils se rencontrent dans une cave à vins branchouille dans un quartier jadis popu. Ils s’embrassent et découvrent qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Il squate de plus en plus longtemps le frigo, le canapé et la salle de bain de son amour. C’est le rêve. Les colocs de la demoiselle apprécient moins. Quatre dans un appart de 30 m² ça va, mais cinq….
Jules comprend qu’il n’est pas le bienvenue. Trouver ses caleçons sur le palier lui met la puce à l’oreille. Son amoureuse pourrait aménager chez lui. Sauf que monsieur partage aussi sa vie avec une joyeuse bande. Un Allemand en Erasmus, une étudiante en éco, un rastaman du XVIe qui fume des pets, une jeune prof et un hamster. « Et si on cherchait un appart ? » Deux moins qu’ils sont ensemble, mais ça fait rien. Le prix de l’immobilier précipite un peu les choses.
A bord d’un scooter , ils sillonnent les rues de la capitale, font la queue pendant des heures pour visiter un placard. De temps en temps, ils dénichent la perle rare qui ferait le nid parfait pour leur amour naissant. Mais pas de chance, trop cher.
Après moults découragements qui ont failli briser cette relation indéboulonnable, ils finissent par trouver. Un coquet, comprenez minuscule, studio au huitième étage sans ascenseur. Parfait pour entretenir le physique des deux chanceux. Jules et Juliette, en couple depuis quatre mois, en colocation depuis hier. The koople fauché.