La déception du premier tour

Une deuxième campagne électorale ne se vit pas comme la première quand on vient d’ailleurs. De l’illusion à la déception il n’y a qu’un pas. La première fois, on observe la campagne comme un entomologiste penché sur son microscope . On s’étonne de la colère saine de Ségolène Royal ou du  « travailler plus pour gagner  plus ».  Sans plus. La deuxième fois, on tombe dans la fourmilière. Elle n’est pas aussi joli de l’intérieur, elle reste néanmoins fascinante.

Dommage que la campagne pour gouverner les petites fourmis soit décevante. Elle manque de classe, et pourtant la classe française est légendaire. C’est dur à dire quand on est passé par d’autres habitats un peu plus hostiles où les candidats auraient tout à gagner à suivre des cours de raffinement. Pis, la campagne manque de fond. Où sont passés les énergies renouvelables, l’éducation, la culture, le numérique ? Mais il faut rester optimiste, peut-être que dans cinq ans la déception ne sera pas aussi grande. Peut-être que le FN ne récoltera pas presque 20% des voix.

« Vous venez d’où ? »

Ce serait imbécile de penser les 6 millions de Français qui ont voté pour l’extrême-droite sont racistes. Que les personnes qui habitent dans la France profonde, où la mixité est rare,  sont des xénophobes ignares. C’est également imbécile de penser que la France est un pays où « les origines »  ne comptent pas.

Du « charmant petit accent » au « vous n’avez pas l’air français », les gens dont leur arbre généalogique n’a pas pris racines en Auvergne posent problème. La presse étrangère ne s’embarrasse pas d’arrondir les angles . Pour Adrian Hamilton du journal anglais The Independent « La France est un pays raciste ». C’est une vérité difficile à accepter pour les Français toutes couleurs et saveurs confondues mais aussi pour ceux qui aiment ce pays.

Un pays qui a réussi à surmonter des pentes beaucoup plus raides succombe au populisme depuis dix ans. Et il n’est pas le seul. Toute l’Europe fricote avec les partis d’extrême-droite. L’Histoire ne nous a rien appris. Quelle déception.

3 réflexions sur “La déception du premier tour

  1. Une campagne décevante. Pas de fond, l’éducation, la culture sont passés à la trappe. Nous continuons à regarder derrière alors que c’est devant que ça se passe…et j’ajoute que nous, journalistes, avons une grande part de responsabilité. Pas ou peu d’objectivité, aucune réserve, quatre candidats scrutés à la loupe, pour les autres, nada. C’est navrant. Libé est devenu un Figaro bis (version Hollande). Et pour le second tour c’est le même cirque…Dray avec son diner de cons fait la une, pour le reste, toujours rien.

  2. Resulta que es una epidemia mundial, donde los lideres han olvidado ser guías y modelos, para que los ciudadanos trabajemos JUNTOS hacia esas métas de campaña. Son demagogos?, – y leí, que un pueblo ignorante acepta la ilusión que le venden los candidatos demagogos. Pero entoces, ¿Francia es ignoranrte? un rotundo NO, pero entonces, somos los ciudadanos que debemos proyectar, quiza con métodos más modernos, lo que en las calles podía vislumbrarse antaño, protestando como fuere, no quemando autos, que aunque es tradición francesa, pude hacerse en un nivel superior. Bajar de la silla o impedir que se acerquen al palacio, es responsabilidad del ciudadano con su voto y… acompañar al ganador, sea cual fuere nuestra preferencia, para el éxito de aquello que pensamos es bueno para la mayoría. UTOPÍA o posible realidad!!!

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